dimanche 25 avril 2010

Les JO à Jérusalem ?



L’ancien Président du Comité International Olympique est mort. Âgé de 89 ans, Monsieur Samaranch était certainement une figure emblématique de ce comité. Je suis alors tombé sur un article relatant la volonté des Israéliens de se porter candidats pour l’organisation de ces jeux en 2020. Il était ainsi question de savoir si le métro de Jérusalem serait prêt à temps.

Laissez-moi vous le dire franchement : je suis contre l’organisation de ces jeux en Israël de manière générale et à plus forte raison, à Jérusalem.

Ces jeux, comme chacun sait, sont l’héritage de la culture antique grecque qui honorait la divinité « Zeus olympien ». Et c’est cette même culture helléniste que nos ancêtres les Makabim, à l’époque du miracle de ‘Hanouccah, ont combattue et vaincue.

Puis évidemment, ces jeux se sont modernisés… Pourtant, même si les sports pratiqués n’ont pas forcément de connotation « religieuse », les cérémonies afférentes en revanche, comme celle de la flamme olympique, remontent à cette époque et rappellent ce culte contraire à notre tradition.

Imaginez donc le contraste que nous offriront une cérémonie et une compétition où la seule vertu est celle de la force physique, dans un endroit où la vocation principale fut la primauté de l’esprit, comme le prophète Zacharie énonçait : "Ni par la puissance ni par la force, mais bien par mon esprit". Quelle antinomie !

Alors évidemment, on peut se permettre de rétorquer qu’après tout, c’est « la » grande fête de la fraternité entre les nations et que ça vaut bien une petite concession sur quelque principe archaïque. L’esprit olympique doit surpasser ces petites susceptibilités historiques ; ou bien il ne faut pas voir le mal partout et tout dramatiser, tant qu’il ne s’agit que de jeux et de sport.

Permettez-moi de ne pas accepter ces arguments pour la raison suivante : tout d’abord, il ne s’agit pas de la grande fraternité entre les nations, car comme vous le savez, combien de fois certains athlètes ont refusé d’affronter les athlètes Israéliens. Donc pour la fraternité, il vaudrait mieux la chercher ailleurs !

Quand à la banalisation des symboles, je considère que si pour certains ces derniers n’ont pas d’importance, pour nous qui aimons Israël pour des raisons historiques essentiellement, Jérusalem constitue le cœur de notre histoire. Il ne serait pas judicieux de le banaliser pour des faux semblant de fraternité temporaire et hypocrite...