jeudi 25 février 2010

Pourim: une autre diplomatie


Mais qu’en était-il de la diplomatie des juifs à l’époque de Pourim ?
Pourquoi lorsque Mode’haï – le chef spirituel du peuple juif - apprend que le Premier Ministre Haman met en place « la solution finale » afin de régler « la question juive » sur le royaume d’A’hachvéroch, roi sur quasiment toute la terre, n’active t-il pas la diplomatie internationale afin de trouver un compromis ?

Il aurait pu le faire ! Il était lui-même proche du pouvoir, conseiller du Roi. Esther l’épouse du roi était juive, et une démarche de lobbying était possible.

Au lieu de cela, Morde’haï choisit une toute autre voie. Il oblige le peuple, hommes, femmes et enfants à jeûner durant trois jours, il demande à la reine de se rendre dans cet état de faiblesse physique chez le roi pour l’inviter à un festin. Pendant ce temps, il ne faisait aucun effort de réconciliation avec son ennemi Haman en le narguant au quotidien lors de ses passages devant le palais sans lui adresser le moindre signe de soumission, histoire de sortir de l’impasse.
Morde’haï l’accoutumé des arcanes politiques avait-t-il perdu son adresse diplomatique ?

L’histoire de Pourim nous livre ici le secret de la pérennité de notre peuple.
Certes, le décret d’extermination des juifs était signé par Haman avec le consentement du roi, mais au fond il savait que la raison de cette décision était toute autre. Elle était d’ordre spirituel et moral, c’est à dire, à cause de la confiance absolue accordée à un présumé « ami des juifs et d’Israël » lors des célébrations aux palais, oubliant son véritable protecteur, D.ieu. Parce qu’Israël est vulnérable dès lors qu’il pense avoir trouvé dans l’affection d’un allié, son salut.

Le remède doit être du même ressort que le mal. S’en remettre à sa croyance, à son histoire et à sa culture. Unir le peuple afin d’éveiller sa conscience sur ses valeurs authentiques.

Hier, les accusations de toute part sont tombées sur Israël suite à la décision de Binyamin Netanyahu d’inscrire le tombeau de Rachel à Beth-Le’hem et le caveau des patriarches à ‘Hevron, au patrimoine historique d’Israël, jusqu’à accuser Israël de provocation. Je ne peux m’empêcher de faire le lien avec l’histoire de Pourim.

Parce qu’exterminer un peuple c’est d’abord lui renier son histoire et lui refuser son patrimoine. Or selon la Bible – livre indiscutable pour toutes les religions - s’il y’a bien des lieux incontestablement liés à l’histoire des juifs c’est bien ceux-là. Révoquer cette partie de l’histoire c’est scandaleux aussi bien politiquement que moralement et intellectuellement.

Notre appartenance à cette terre n’est pas d’ordre politique, mais historique. Notre légitimité n’est pas Onusienne mais Biblique. Je sais, c’est politiquement incorrect, mais de refuser cette réalité c’est rendre toute règlement politique du conflit impossible.

Quand l’histoire nous livre notre actualité en étant capable de nous offrir également son dénouement, il n’est pas inutile de s’en inspirer !

mercredi 24 février 2010

Pourquoi on aime les JO ?


Alors que les médailles sacrent les champions aux Jeux Olympiques de Vancouver, notre fascination pour ces surhommes reste intacte. On aime les gagnants, on aime les battants, on admire leur ténacité et par-dessus tout leurs exploits et leurs records qui sont pour nous comme une cerise sur le gâteau.

Mais qu’est-ce qui nous charme tant dans une descente de super G ou un slalom ? Pourquoi sommes nous tellement subjugués par la performance ?

Et si le secret de leur triomphe était le mystère de nos défis ?

L’un des devoirs quotidiens du Temple était le sacrifice d’un agneau matin et soir. Il avait pour fonction d’expier les fautes de tout le peuple juif de la demie journée passée. Mais comment un agneau a-t-il la capacité de faire pardonner autant de fautes, alors que la simple petite erreur d’un individu exige un taureau ?
L’explication tient dans le fait que cet agneau était une offrande quotidienne, or la vertu du dévouement journalier surpasse le caractère grandiose de l’occasionnel.

La persévérance et la détermination qu’exige la répétition d’un geste au quotidien, détermine sa dimension, sa valeur et incontestablement sa réussite. Parce que ce n’est pas l’éclat d’un jour qui peut forger le mental d’un gagneur ou tracer la route du succès.

Ceux qui se lèvent par un matin printanier avec des bonnes intentions, parfois même avec des résolutions révolutionnaires, sans être capables de leur donner une assise quotidienne, eux, savent qu’ils n’ont quasiment aucune chance de pouvoir monter un jour sur le podium de leur vie.
Condamnés à vivre dans un perpétuel rêve d’un lendemain meilleur, d’une révélation suprême, ils se répètent inlassablement et sans conviction les deux syllabes « je gère » n’arrivant même pas à se convaincre eux-mêmes, ils se privent d’atteindre les sommets de leur rêve par manque d’ambition et de volonté.

Et ce n’est pas sans raison que notre tradition est façonnée d’une répétition de geste et d’actions au quotidien, chaque jour la même prière, les même Tefilin, chaque semaine le même Chabbat etc. car c’est en ce perpétuel recommencement que se bâtit l’édifice de nos victoires.

En fait, monter sur le podium de sa vie, réaliser le sacre de ses rêves ne dépend pas de la performance des autres mais uniquement de notre capacité à pouvoir aller chercher notre médaille d’or. Mais pour ça il faut avoir le mental d’un champion.

Sommes-nous toujours captivés par ces Jeux pour les bonnes raisons ?

mardi 23 février 2010

Quick Hallal


Décidément le hamburger Hallal n’est pas facile à digérer ! Mais qu’est-ce que ça peut bien vous faire qu’un Quick décide pour des raisons purement commerciales de ne faire que du Hallal dans certains de ses points de vente ?

On entend des arguments plus débiles les uns que les autres. Tantôt le Maire de Roubaix porte une fast-plainte – terme utilisé pour une plainte précipitée contre un fast-food - parce qu’il trouve que c’est de la discrimination, tantôt c’est Eric Zemmour - celui qui marque du Z ses chroniques sur RTL chaque matin – évoquant la Hallalisation de la société qui est en route.

Zemmour franchement, moi qui te trouve tellement juste et percutant dans tes analyses, même si parfois elles sont politiquement incorrectes, j’étais presque en train de « me zemmouriser » mais là je trouve que c’est du n’importe quoi. Ça veut dire quoi « se hallaliser » ou « se cacheriser » ? Se karcheriser, je connais c’est quand on veut tout dégommer sur son passage, même la diversité culturelle. Suivez mon regard !

Même la discrimination n’a pas voix au chapitre. Parce que si un client souhaite avoir de la viande sans abattage rituel dans un restaurant cacher, est-ce de la discrimination ?
Et si je demande des Sushi dans un restaurant chinois, c’est quoi ? Et si je demande de la viande bio au MacDo, c’est quoi ?

Chaque client a le choix d’acheter ou pas dans telle ou telle enseigne. La discrimination c’est quand je refuse de vendre à un c lient, mais pas si le client refuse d’acheter ! Il ne faut pas tout mélanger. Sauf à penser que Quick est un service public, un produit de première nécessité ou un monument de l’identité nationale et que par conséquent je lui impose mon choix. Mais à ma connaissance ce n’est pas demain la veille !

A se demander si toute cette affaire n’a pas des arrières pensées discriminatoires. Je m’explique : chacun le sait, l’abattage rituel est une pratique considérée aujourd’hui comme « dérogatoire » dans le Droit National. Il s’agirait là de mépriser cette pratique au profit d’un abattage revendiquant une meilleur protection des animaux. Encore une fois, suivez mon regard ! Là c’est en direction d’une certaine Brigitte Bardot, qui ne mettra plus les pieds dans un Quick, elle ira au MacDo !

L’instrumentalisation de cette affaire est dangereuse. La liberté de conscience est inscrite dans notre constitution. Chacun est libre de vendre - presque - ce qu’il veut et d’acheter ce qu’il veut.

Zemmour, toi qui sais si bien nous faire ton Zorro, ne nous fais pas ton Zéro !

lundi 22 février 2010

Qui a tué Mahmoud Al-Mabhouh ?

Qui a tué Mahmoud Al-Mabhouh ? Voilà la question que tout le monde se pose. Enfin on ne se la pose plus tellement, tout le monde pense que c’est le Mossad qui l’a tué. Et puisque le Mossad est un service secret, vous pensez bien qu’il ne va pas livrer ses secrets au premier venu.

Alors mes amis si c’est le Mossad c’est un véritable scandale. Comment un Etat qui se dit démocratique agit dans un pays dit « ami » et opère de la sorte ? D’autant plus que, la Torah ne nous enseigne-t-elle pas qu’il ne faut surtout pas tuer ?
J’ai même lu ces arguments sous la plume de Mohamed Sifaoui, ami de la démocratie, ennemi de l’intégrisme, mais assez ignorant en matière de Torah et de service secret.

Mais qui est ce pauvre monsieur que tout le monde pleure ? Prix Nobel de la Paix ? Chercheur en vaccin contre la grippe A ? Patron d’une grande entreprise ? Président d’une association caritative ? Mahmoud qui es tu ? Livres nous tes secrets !

Mahmoud est né le 14 février 1960 journée très symbolique pour beaucoup. Depuis il a gravi les échelons de la société libre et démocratique pour se retrouver à la tête du trafic d’arme entre l’Iran et la branche armée du Hamas dans la bande de Gaza. D’ailleurs son séjour à Dubaï n’était pas pour se payer des vacances, il devait négocier une prochaine livraison de missile capable d’atteindre les villes de Tel Aviv et de Jérusalem.

Et pour les secrets les plus intimes de Mahmoud, sachez qu’il prenait un plaisir particulier quand une bombe sautait devant une pizzeria à Jérusalem ou quand un bus avec des enfants qui se rendait à l’école se transformait en flamme.

Il n’est pas plus honorable qu’un Oussama Ben Laden ou qu’un Hitler.

Il semblerait même que la plupart des pays occidentaux ne se plaignent pas trop de la tragique disparition de se bienfaiteur du terrorisme, ils reprocheraient au Mossad uniquement le manque de tact. En décrypté ça veut dire « bravo les gars d’avoir fait le sale boulot, mais pourquoi avec nos passeports » Hypocrisie… Quand tu nous tiens…

Quant à la question de la position de la Torah. Faut-il ou pas avoir recours à la mort pour préserver des vies ? La chose est très simple et claire : dans la mesure où la personne est identifiée comme étant capable de porter atteinte à la vie d’innocent, il faut tout faire pour se protéger, même si il faut l’éliminer.

En réalité, peu importe qui a tué Mahmoud Al-Mabhouh, mais de savoir que ce sale type n’est plus, c’est déjà une satisfaction.

Les Rabbin, aiment-ils leur boulot ?


Qui a dit que les rabbins n’aimaient pas leur boulot ?
Pourtant une étude du spécialiste de la satisfaction au travail et directeur du Centre national de la recherche sur l’opinion de Chicago, Monsieur Tom Smith, a démontré que les personnes qui ont le taux le plus élevé de satisfaction au travail étaient les rabbins ou les personnes du clergé.
Et oui ! 87,2% de satisfaction de leur travail ce n’est pas rien, quand les barmen n’ont que 26,4% de taux de satisfaction. C’est qu’il ne faut pas confondre taux d’alcoolémie et taux de satisfaction. D’ailleurs ce ne sont pas les plus bourrés les plus heureux, ça se saurait…

Enfin, c’est tout de même curieux ce taux de satisfaction. Mais comment font-ils ? Entre les personnes qui parlent durant la prière ou le discours. Les personnes qui se plaignent de ne pouvoir s’asseoir à la place proche du ‘Hazan et ceux qui ne sont jamais contents de la qualité de la collation d’après la prière - quand il y en a - comment ces rabbins ont-ils encore autant de satisfaction ?

D’autant plus - mais ça reste entre nous - certains ne le montrent jamais ! J’ai déjà rencontré un rabbin qui n’a jamais montré - ne serait-ce le temps d’un soupçon - qu’il était heureux dans sa fonction. Quand je le voyais marcher dans la rue les yeux baissés, le dos courbé et le regard sombre, j’avais comme l’impression que toute la souffrance du monde et la douleur de la planète étaient en ce moment sur lui. D’un côté j’étais en admiration devant cette forme de responsabilité, mais d’un autre côté je n’avais pas l’ombre d’un doute que quand il rentrait chez lui il entendait de la part de son épouse qui l’attendait avec des yeux à faire pleurer dans les chaumières « mon mari, mon cher Rabbin, tu as certainement eu une journée épouvantable, oublies là, c’est comme ça c’est la vie, Oy Vey, c’est la châtiment que l’éternel nous a réservés afin d’expier nos pêchés, enfin nous le savons nous n’avons jamais pêché, mais la communauté, elle a tellement de choses à se faire pardonner ».

Je vous rassure cette scène n’est pas vrai, je l’ai juste imaginé un jour lorsque j’ai croisé un rabbin dans un autre pays.

Mais enfin tout de même, ne serait-ce pas là un message à faire passer à toute personne désirant être heureuse de leur travail ? Aider les autres rend plus heureux.

Alors bloquer un moment dans votre agenda pour aider un ami, un voisin, un collègue du bureau ou pour vous investir dans une association caritative et certainement vous serez plus heureux. Parce que le meilleur moyen d’avoir du bonheur c’est d’en donner aux autres.

Faites-le ! Et montrez-nous que vous êtes heureux de le faire !