mercredi 24 février 2010

Pourquoi on aime les JO ?


Alors que les médailles sacrent les champions aux Jeux Olympiques de Vancouver, notre fascination pour ces surhommes reste intacte. On aime les gagnants, on aime les battants, on admire leur ténacité et par-dessus tout leurs exploits et leurs records qui sont pour nous comme une cerise sur le gâteau.

Mais qu’est-ce qui nous charme tant dans une descente de super G ou un slalom ? Pourquoi sommes nous tellement subjugués par la performance ?

Et si le secret de leur triomphe était le mystère de nos défis ?

L’un des devoirs quotidiens du Temple était le sacrifice d’un agneau matin et soir. Il avait pour fonction d’expier les fautes de tout le peuple juif de la demie journée passée. Mais comment un agneau a-t-il la capacité de faire pardonner autant de fautes, alors que la simple petite erreur d’un individu exige un taureau ?
L’explication tient dans le fait que cet agneau était une offrande quotidienne, or la vertu du dévouement journalier surpasse le caractère grandiose de l’occasionnel.

La persévérance et la détermination qu’exige la répétition d’un geste au quotidien, détermine sa dimension, sa valeur et incontestablement sa réussite. Parce que ce n’est pas l’éclat d’un jour qui peut forger le mental d’un gagneur ou tracer la route du succès.

Ceux qui se lèvent par un matin printanier avec des bonnes intentions, parfois même avec des résolutions révolutionnaires, sans être capables de leur donner une assise quotidienne, eux, savent qu’ils n’ont quasiment aucune chance de pouvoir monter un jour sur le podium de leur vie.
Condamnés à vivre dans un perpétuel rêve d’un lendemain meilleur, d’une révélation suprême, ils se répètent inlassablement et sans conviction les deux syllabes « je gère » n’arrivant même pas à se convaincre eux-mêmes, ils se privent d’atteindre les sommets de leur rêve par manque d’ambition et de volonté.

Et ce n’est pas sans raison que notre tradition est façonnée d’une répétition de geste et d’actions au quotidien, chaque jour la même prière, les même Tefilin, chaque semaine le même Chabbat etc. car c’est en ce perpétuel recommencement que se bâtit l’édifice de nos victoires.

En fait, monter sur le podium de sa vie, réaliser le sacre de ses rêves ne dépend pas de la performance des autres mais uniquement de notre capacité à pouvoir aller chercher notre médaille d’or. Mais pour ça il faut avoir le mental d’un champion.

Sommes-nous toujours captivés par ces Jeux pour les bonnes raisons ?

1 commentaire:

Anonyme a dit…

C'est sympa comme sujet de réfléxion...